Sébastien Tahucatte, s’intéresse à l’histoire et à la mémoire depuis plusieurs années. À travers son art, il cherche depuis longtemps à réhabiliter la grandeur et le courage des ancêtres marrons, loin des clichés coloniaux, en utilisant une approche créative qui mêle divers arts digitaux.
Aujourd’hui, il poursuit cette quête d’identité avec profondeur et engagement. L’Histoire et les arts numériques occupent une place centrale dans son travail, et il aspire à continuer de les explorer dans ses futurs projets. Découvrez son interview et plongez dans son univers artistique inspirant dans Leritaz Maronaz Leritaz Maronaz
1 – As-tu l’habitude de projet similaire à Leritaz Maronaz ? Si oui, donner quelques détails, si non, en quoi est-ce different ?
A la base je suis illustrateur, artiste et motion designer et le projet de leritaz maronaz s’inscrit tout à fait dans ce que je fais d’habitude. Ce qui a été différent, c’est la portée historique et ce devoir de mémoire qui, en un sens, donne une dimension patriotique. Ça m’as beaucoup plu. Apres le projet de Leritaz Maronaz j’ai travailler pour le musée de l’esclavage intercontinental l’an dernier sur l’exposition de préfiguration, ce sujet m’intéresse je vais probablement continuer à intervenir sur des projet créatifs avec cette thematique qui n’est pas suffisamment présents dans les discussions contemporaines.
2 – Quel a été le dessin qui t’a le plus plu à réaliser ?
Tous. Donner une dimension de héros de bande dessinée à ces braves, c’était pour moi très intéressant et important, on est loin des clichés du colonialisme où l’on illustre l’esclave comme étant un meuble soumis ou si il est marron il s’échappe pour se donner la mort. Je voulais avec ce projet montrer les monuments de bravoure et de courage que ces ancêtres étaient et comment nous, les descendants, pouvons nous en inspirer.
3 – Quel était le plus gros challenge dans ta mission ?
Jongler les autres projets que j’avais en même temps. Parfois on a envie de travailler sur des projets comme ça à but historique et sociale mais la réalité de beaucoup des freelanceurs comme moi, c’est qu’on doit souvent d’abord travailler sur des projets moins intéressants mais qui aident à payer le loyer et la nourriture (surtout celle des chiens, j’en ai 7). Je trouve que si on avait plus de financements pour des projets de livres ou même d’animation on pourrait en faire plus, des gens motivés à faire ce genre de projets, il y en a. Donnons-leur les moyens de réaliser ces projets qui vont enrichir notre patrimoine culturelle.